Protocole
Dans le cadre de ce projet, les Centres référents pour les troubles du langage sollicitent la participation d'enfants dyslexiques ou dysphasiques âgés entre 8 et 12 ans. Les enfants passent alors une batterie de tests destinée à évaluer l'ensemble de leurs capacités cognitives et notamment celles ayant trait au langage oral et écrit. De plus, ils se prêtent soit à un prélèvement sanguin, soit à un prélèvement de salive, qui sera acheminé à l'Institut Pasteur pour extraction et analyse d'ADN. Les enfants qui se portent volontaires passeront en plus une IRM destinée à analyser leur anatomie cérébrale.
Lorsque d'autres membres de la famille de l'enfant présentent (ou ont présenté) un trouble du langage, ils peuvent également être invités à participer. Par ailleurs, des enfants témoins appariés aux enfants dyslexiques et dysphasiques seront également recrutés. Au total 1400 personnes participeront au protocole sur 4 ans.
Les objectifs du projet sont les suivants:
- découvrir de nouveaux variants génétiques associés à la dyslexie et/ou à la dysphasie, ou corrélés aux capacités cognitives sous-jacentes à ces troubles.
- affiner notre compréhension des particularités neuro-anatomiques des personnes dyslexiques et dysphasiques.
- comprendre les liens complexes entre gènes, anatomie cérébrale et capacités cognitives pour l'apprentissage du langage.
D'un point de vue éthique, la participation se fait évidemment sur la base du volontariat. Toute personne participant au protocole lit une notice d'information expliquant le protocole, et signe un consentement éclairé. Par la suite elle peut encore se retirer à tout moment sans avoir à donner de justification. Dans le cas des enfants, ce sont les parents qui sont légalement responsables et qui signent le consentement éclairé. Néanmoins, chaque enfant reçoit également une fiche d'information spécifique et adaptée, et son consentement oral est bien sûr requis. Ce protocole a reçu un avis favorable sans restriction du Comité Consultatif pour la Protection des Personnes dans la Recherche Biomédicale de l'Hôpital Bicêtre (décision du 16/01/2006).
L'ensemble des données cognitives, cérébrales et génétiques de chaque individu sont identifiées par un code ne permettant pas d'identifier les personnes et sont donc totalement anonymes. Le traitement des données du projet Genedys respecte la Méthodologie de référence pour les traitements de données personnelles opérés dans le cadre des recherches biomédicales, éditée par la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés.